La terramation,
une forte attente sociale
en France
(Réalisé auprès d’un panel représentatif de la population française de 2072 personnes)
Pour contribuer à préserver et régénérer la biodiversité, les français iraient-ils jusqu’à faire don de leur corps à la nature après leur mort ? C’est pour répondre à cette question passionnante qu’un projet d’étude d’opinion sur la terramation a vu le jour, en partenariat avec MAIF et OpinionWay. Pour des résultats étonnants… à découvrir plus bas !


Pourquoi une étude d’opinion ?
Mieux comprendre pour proposer la meilleure solution de terramation
Mesurer l’aspiration à
une mort régénérative
Les modes de sépulture actuels témoignent globalement d’une séparation de l’humain envers le reste du vivant. Les français n’aspirent-ils pas au contraire à affirmer leur reconnaissance envers le vivant à travers leur mort ?
Évaluer l’acceptabilité de la solution de terramation
La transformation en humus semble être la solution la plus diffusée pour une mort régénérative. Pour autant, la terramation correspond-elle aux attentes de la population ?
Orienter nos travaux de recherche et développement
Le projet Humo Sapiens ne s’arrête pas avec cette étude. Cette dernière nous apporte des informations précieuses pour nos futures travaux de recherche et développement.
La terramation : un souhait des français
Des chiffres enthousiasmants qui confortent l’ambition du projet Humo Sapiens
%
pour une mort écologique
%
pour une mort régénérative
%
prêts à recourir à la terramation



Retours sur l’étude
Une première analyse interne et de nos partenaires chercheurs

Pierre BERNEUR
Président d’Humo Sapiens et consultant en stratégie et innovation sociale
“Nous sommes déterminés !”

Dominique BOURG
Philosophe, spécialiste des questions environnementales
“La déconstruction du dualisme homme/nature”
Le degré d’adhésion à l’humification révélé par cette étude ne nous informe pas uniquement quant à nos relations à la mort, mais à la vie et à la nature. L’inhumation classique avec son isolement du cadavre par le cercueil, la tombe ou le caveau était une des expressions du dualisme moderne homme-nature. La modernité et le mécanisme, dès la seconde moitié du 16e siècle, nous ont conduits à nous penser comme étrangers à la nature. Seuls vivants pensant et sentant nous différions fondamentalement des animaux, plantes ou machines. Nous nous affirmions en conséquence comme étrangers, indépendants de la chaîne trophique, c’est-à-dire à son sommet, sans réciprocité aucune ; à la différence des peuples premiers pour qui nous étions naturellement mangeables. Il convenait de maintenir cette étanchéité ontologique jusque dans la mort, en isolant du sol et de l’humus grouillant les cadavres humains. L’acceptation en devenir de l’humification est une des manifestations du glissement de civilisation auquel nous appartenons, de la déconstruction en cours de ce dualisme moderne homme-nature.

Manon MONCOQ
Anthropologue du funéraire et de l’environnement
“Une révolution des représentations du cycle d’échange entre l’homme et la nature.”
Les rituels et les pratiques funéraires répondent dans un contexte historico-culturel donné tant à des impératifs techniques, par la gestion du corps mort, qu’à des impératifs sociétaux, en donnant un sens à l’existence et à la récente absence. Ils s’adaptent ainsi aux évolutions – qu’elles soient sociales ou culturelles – et aux crises que les sociétés traversent.
C’est dans le contexte actuel, où les questions environnementales mais aussi démographiques sont au cœur des préoccupations, tant civiques que politiques, que de nouveaux modes de sépulture sont apparus, alors présentés comme plus écologiques que les funérailles traditionnelles.
C’est le cas du « compostage humain », qui fut légalisé pour la première fois dans l’état de Washington aux États-Unis en 2020. Ce mode de sépulture, qui transforme par humification, un défunt en humus, symbolise un bouleversement de notre rapport au corps mort et des représentations du cycle d’échange entre l’homme et la nature. Le sondage « Les Français et l’humification » réalisé par OpinionWay pour Humo Sapiens nous offre des pistes de réflexion intéressantes à ce sujet.
Si d’autres pratiques funéraires peuvent sembler similaires à l’humification dans le rapport homme – nature, ce mode de sépulture reste tout à fait novateur par l’usage qui peut être fait des restes mortels. L’on pourrait en effet considérer l’enterrement musulman comme l’exemple parfait d’un enterrement naturel : le corps est directement inhumé dans un simple linceul, sans caveau, ni cercueil. Mais son intégrité est indispensable à la résurrection. Ou encore la pratique des inhumations célestes en Asie, qui consiste à « offrir » aux vautours le corps du défunt. Mais contrairement aux idées reçues, ce rite n’a pas à vocation de faire don aux oiseaux, mais bien de préserver les quatre éléments naturels de la contagion du défunt…
Avec le rite de l’humification c’est toute la symbolique morbide de la mort qui est renversée. On (ré)inscrit désormais le mort dans le cycle naturel de la vie, univers pourtant antinomiques jusqu’ici.
Car l’humification n’a pas pour seule vocation de proposer une sépulture et un processus de décomposition naturels, elle vise surtout à transformer les restes mortels en humus, devenant ainsi fertiles et donc utiles pour l’environnement. L’on peut alors à travers son corps mort, prolonger ses efforts en matière de protection de l’environnement, mais surtout l’utiliser pour régénérer l’environnement. Et c’est là une révolution.
L’humification vient ainsi directement répondre aux récents impératifs techniques de gestion des corps morts, désormais en nombre considérable, mais aussi sociétaux en offrant une nouvelle représentation – vivante et pure ! – de la mort et du corps mort.
Les résultats de l’enquête montrent qu’une majorité de français aspirent une à mort régénérative et que près de la moitié d’entre eux sont prêts à faire le choix funéraire de l’humification. Nous nous réjouissons que la prise de conscience de nos enjeux sociaux et écologiques puisse se traduire par des choix funéraires aussi forts. L’humification s’affirme comme une pratique funéraire d’avenir et comme socle culturel d’un projet de société visant la réconciliation entre l’humain et le reste du vivant.
Plus que jamais, l’association Humo Sapiens est déterminée à répondre à cette attente sociale en rendant ce mode de sépulture régénératif possible en France dans un avenir proche.
Nous poursuivons nos actions de recherche et de plaidoyer avec nos partenaires chercheurs, professionnels du funéraire et collectivités.
Une étude sociologique approfondie est d’ores et déjà prévue pour étudier les représentations, motivations et freins en lien avec la pratique de l’humification.
Le degré d’adhésion à l’humification révélé par cette étude ne nous informe pas uniquement quant à nos relations à la mort, mais à la vie et à la nature. L’inhumation classique avec son isolement du cadavre par le cercueil, la tombe ou le caveau était une des expressions du dualisme moderne homme-nature. La modernité et le mécanisme, dès la seconde moitié du 16e siècle, nous ont conduits à nous penser comme étrangers à la nature. Seuls vivants pensant et sentant nous différions fondamentalement des animaux, plantes ou machines. Nous nous affirmions en conséquence comme étrangers, indépendants de la chaîne trophique, c’est-à-dire à son sommet, sans réciprocité aucune ; à la différence des peuples premiers pour qui nous étions naturellement mangeables. Il convenait de maintenir cette étanchéité ontologique jusque dans la mort, en isolant du sol et de l’humus grouillant les cadavres humains. L’acceptation en devenir de l’humification est une des manifestations du glissement de civilisation auquel nous appartenons, de la déconstruction en cours de ce dualisme moderne homme-nature.
Les rituels et les pratiques funéraires répondent dans un contexte historico-culturel donné tant à des impératifs techniques, par la gestion du corps mort, qu’à des impératifs sociétaux, en donnant un sens à l’existence et à la récente absence. Ils s’adaptent ainsi aux évolutions – qu’elles soient sociales ou culturelles – et aux crises que les sociétés traversent.
C’est dans le contexte actuel, où les questions environnementales mais aussi démographiques sont au cœur des préoccupations, tant civiques que politiques, que de nouveaux modes de sépulture sont apparus, alors présentés comme plus écologiques que les funérailles traditionnelles.
C’est le cas du « compostage humain », qui fut légalisé pour la première fois dans l’état de Washington aux États-Unis en 2020. Ce mode de sépulture, qui transforme par humification, un défunt en humus, symbolise un bouleversement de notre rapport au corps mort et des représentations du cycle d’échange entre l’homme et la nature. Le sondage « Les Français et l’humification » réalisé par OpinionWay pour Humo Sapiens nous offre des pistes de réflexion intéressantes à ce sujet.
Si d’autres pratiques funéraires peuvent sembler similaires à l’humification dans le rapport homme – nature, ce mode de sépulture reste tout à fait novateur par l’usage qui peut être fait des restes mortels. L’on pourrait en effet considérer l’enterrement musulman comme l’exemple parfait d’un enterrement naturel : le corps est directement inhumé dans un simple linceul, sans caveau, ni cercueil. Mais son intégrité est indispensable à la résurrection. Ou encore la pratique des inhumations célestes en Asie, qui consiste à « offrir » aux vautours le corps du défunt. Mais contrairement aux idées reçues, ce rite n’a pas à vocation de faire don aux oiseaux, mais bien de préserver les quatre éléments naturels de la contagion du défunt…
Avec le rite de l’humification c’est toute la symbolique morbide de la mort qui est renversée. On (ré)inscrit désormais le mort dans le cycle naturel de la vie, univers pourtant antinomiques jusqu’ici.
Car l’humification n’a pas pour seule vocation de proposer une sépulture et un processus de décomposition naturels, elle vise surtout à transformer les restes mortels en humus, devenant ainsi fertiles et donc utiles pour l’environnement. L’on peut alors à travers son corps mort, prolonger ses efforts en matière de protection de l’environnement, mais surtout l’utiliser pour régénérer l’environnement. Et c’est là une révolution.
L’humification vient ainsi directement répondre aux récents impératifs techniques de gestion des corps morts, désormais en nombre considérable, mais aussi sociétaux en offrant une nouvelle représentation – vivante et pure ! – de la mort et du corps mort.
Perpétuer la vie est un beau projet,
rejoignez-nous !
Les résultats de l’enquête montrent qu’une majorité de français aspirent une à mort régénérative et que près de la moitié d’entre eux sont prêts à faire le choix funéraire de l’humification. Nous nous réjouissons que la prise de conscience de nos enjeux sociaux et écologiques puisse se traduire par des choix funéraires aussi forts. L’humification s’affirme comme une pratique funéraire d’avenir et comme socle culturel d’un projet de société visant la réconciliation entre l’humain et le reste du vivant.
Plus que jamais, l’association Humo Sapiens est déterminée à répondre à cette attente sociale en rendant ce mode de sépulture régénératif possible en France dans un avenir proche.
Nous poursuivons nos actions de recherche et de plaidoyer avec nos partenaires chercheurs, professionnels du funéraire et collectivités.
Une étude sociologique approfondie est d’ores et déjà prévue pour étudier les représentations, motivations et freins en lien avec la pratique de l’humification.